Affaire Benalla : un mal pour un bien pour la sécurité privée
Affaire BENALLA et la sécurité privée:
M. Alexandre BENALLA a évolué depuis de longues années dans le milieu de la sécurité, policier et gendarmerie jusqu’à obtenir un éminent poste auprès du Président de la République. Car beaucoup de gens se posent réellement des questions sur ses compétences qui lui ont valu tant de mérites et des postes prestigieux à l’Elysée et au sein de la Gendarmerie Nationale pour un jeune de 26 ans.
L’affaire BENALLA risque de perturber fortement l’agenda programmé pour des réformes prévues qui toucheraient la sécurité privée. En effet nous attendons depuis juillet 2018 l’arrêté sur la formation des ASR et le port d’arme de catégorie D pour les agents de sécurité.
De plus M. COLLOMB devra trancher si les arrêtés concernant la formation sur le port d’armes pour la sécurité privée seront signés avant la fin d’année.
Un deuxième point essentiel dans la réforme de la sécurité privée est le continuum de la sécurité. En effet un rapport devait être sorti début juillet 2018 mais reporté à septembre 2018.
Ce rapport est consacré au continuum de sécurité entre les forces de sécurité de l’Etat, les polices municipales et la sécurité privée, piloté par les députés (LREM) Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot.
Par ailleurs M. COLLOMB avait déclaré, une mise en place du groupe de travail destiné à créer un nouveau service de protection du président, dans lequel M. BENALLA avait obtenu le droit de siéger.
Ce dernier point est un précurseur d’une sécurité privée autours de président de la république!
Un point sur le code déontologique :
Cette affaire a révélé que certains élites mélangent entre l’exercice de l’activité de sécurité privé à titre principale ou accessoire.
Lors de l’Audition de M. Jacques Toubon, Défenseur des droits, Mercredi 25 juillet 2018,
Outre le fait qu’il ne sache pas l’acronyme de « CNAPS », M. Jacques Toubon rajoute une « autre erreur » sur M. BENALLA. Ce pendant il indique (pour savoir si le défenseur des droits à un rôle éventuel à joué face aux agissements M. BENALLA) qu’il conviendrait si il exerce à titre principale une activité de sécurité privée !
Or une récente jurisprudence indique que ce soit une activité de sécurité privée à titre principale ou accessoire … le soumet dans tous les cas au CNAPS (et donc au code de déontologie…).
Donc Il est évident que le défenseur de droit M. Jacques Toubon devait s’auto saisir.
La sécurité privée dans les partis politiques et les associations ?
D’abord la création d’un service interne de sécurité doit être autorisée par le CNAPS. C’est pourquoi un service interne non déclaré, avec un « oubli » de payer la taxe CNAPS sur les salaires des agents de service interne de sécurité (0,60% du salaire), le CNAPS sanctionne.
Aussi Le CNAPS aurait gagné en crédibilité et indépendance en commençant par contrôler les services interne de syndicats et partis politiques et autres associations !
C’est pourquoi cette affaire dite «affaire BENALLA » est un mal pour un bien pour le secteur de sécurité privée. Enfin on pourrait mettre les choses en ordre dans une activité qui exige de l’ordre et de la réglementation.
Rappelons, encore, que la protection du Chef de l’Etat, est le fait de la Gendarmerie et de la Police.