La sécurité privée un métier devenu indispensable pendant le coronavirus
La sécurité privée un métier devenu indispensable pendant le coronavirus
Pourtant, qu’on le veuille ou non, ces 174 000 professionnels de la sécurité privée en France font actuellement partie des métiers de l’ombre indispensables. « Parfois les gens ont dû mal dans les magasins à respecter les règles de sécurité édictées par le gouvernement dans le contexte actuel. Nos agents sont là pour les leur expliquer et veiller à ce qu’ils les appliquent », expose un directeur commercial à d’une société de sécurité basée à Metz.
Parfois même, des clients sont agressifs. « Certains sont au bord du pétage de plombs, car ils pensent qu’on va être en pénurie. Je les calme et leur explique qu’on est régulièrement ravitaillés », illustre, sous couvert d’anonymat, un chef de sécurité dans une importante grande surface de l’agglomération de Rouen. Ces professionnels de la sécurité régulent aussi les flux de clients pour respecter les distances de sécurité, à l’entrée des magasins ou des bureaux de poste.
Les agents de sécurité bien exposés au coronavirus covid-19
Face à l’épidémie du Coronavirus covid19, un plan de confinement inédit a été mis en place afin d’éviter la propagation du virus. Tout comme les soignants, les pharmaciens, les employés de magasins de premières nécessités et bien d’autres, les agents de sécurité s’exposent quotidiennement à la contamination.
Une continuité de sécurité
Suite à l’annonce du confinement il a semblé obligatoire dans le but d’assurer la continuité minimale de la sécurité et d’autoriser à circuler et travailler certaines catégories de personnels des entreprises de sécurité privée :
- Les agents de sécurité privée (incluant les opérateurs de télésurveillance) ;
- les agents de sécurité incendie (SSIAP) ;
- les salariés chargés de la maintenance curative des systèmes de sécurité électronique ;
- l’encadrement intermédiaire de proximité ;
- les dirigeants d’entreprises.
Cédric Paulin, secrétaire général du GES souligne que « cette dérogation aux restrictions possibles dans le cadre des mesures de confinement visait à assurer la sécurité des activités qui seront encore autorisées mais également pour assurer la sécurité d’un certain nombre de points sensibles et/ou d’importance vitale. De même, les sites et lieux désormais fermés, comme les sites industriels ou même tertiaires, nécessitent, pour des raisons de maintien de l’ordre et de respect de certaines réglementations (notamment incendie), d’être gardiennés et surveillés un minimum. »
Quel impact pour la filière ?
D’un côté nous avons les agents de sécurité qui doivent aller travailler et s’exposer au Covid-19 et de l’autre nous avons 6 000 à 8 000 agents de sécurité événementiel notamment qui ont été mis au chômage technique suite à l’annulation ou le report d’événements et salons.
Le secteur de la formation est lui aussi à l’arrêt par conséquent, aucune formations ou sessions de recyclage ne sont actuellement assurées pour les professionnels de la sécurité privée. Que va-t-il advenir du renouvellement des cartes professionnelles et des agents dont les cartes vont arriver à expiration ?
Cette situation ne va-t-elle pas mener à un déficit du nombre d’agent de sécurité pour les événements sportifs à venir, comme la Coupe du Monde de Rugby 2023 et les JO 2024 ?
Il serait intéressant de se pencher sur les conséquences que la crise du Coronavirus risque d’avoir sur les entreprises afin de les anticiper au maximum et que le retour « à la normale » se fasse le plus rapidement possible.
Covid-19. Les agents de sécurité à chaque coin de porte pour assurer la sûreté de la population
En pleine crise sanitaire du coronavirus, nous les voyons partout, avant même de pousser les portes des grandes surfaces, des hôpitaux ou des bureaux de poste. Comme le personnel soignant, les caissières et les éboueurs, les agents de sécurité sont en première ligne. Avec cette particularité d’être une profession très souvent méprisée par la population (parfois à raison dans les discothèques) souffrant toujours de l’image de gros bras sans tête ni diplôme qui tapent sur tout ce qui bouge.